Ferroviaire

Le franco-allemand AKIEM quitte le Maroc

Dix ans après y avoir pris pied, le groupe AKIEM quitte le Maroc. En effet, le leader européen, fournisseur de solutions clés en main pour la mise à disposition de locomotives et de trains de voyageurs, vient de liquider AKIEM Maroc, la filiale qu’il avait créée en 2012 pour attaquer le marché marocain. Un marché où il avait fini par obtenir de grands contrats, notamment auprès de l’OCP auquel il avait loué sept locomotives de type 36000.

Toutefois, l’entrée en service en 2019 du Slurry Pipeline, le plus long pipeline de transport du phosphate au monde (qui relie sur 235 km le site minier de Khouribga à la plateforme de transformation de Jorf Lasfar), a éliminé chez le premier industriel marocain le besoin de telles prestations assurées par le groupe AKIEM.

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Aussi, le Maroc (qui fut pourtant le seul territoire non européen des opérations d’AKIEM) n’est plus un marché suffisamment attractif pour la filiale conjointe de la SNCF (le transporteur ferroviaire public français) et Eurotraction, un fonds géré par l’allemand DWS, gestionnaire mondial d’infrastructures. D’où la décision de liquider AKIEM Maroc.

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Rappelons, que le groupe AKIEM est lui-même actuellement en vente (depuis que ses deux actionnaires ont mandaté en fin 2021 la banque d’affaires Rothschild pour un désengagement qui devrait leur rapporter entre 2 et 3 milliards d’euros). Le groupe détient une flotte de plus de 450 locomotives pour un chiffre d’affaires supérieur à 150 millions d’euros (près de 1,7 milliard de dirhams). Il compte plus d’une cinquantaine de clients, opérateurs de fret ou de passagers dans les principaux pays d’Europe.

 
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