Fiscalité

Le Maroc parmi les trois champions de la pression fiscale en Afrique

Le Maroc est sur la troisième marche du podium de la pression fiscale en Afrique. Selon l’OCDE, les recettes fiscales englobant impôts et cotisations sociales ont représenté 26,4% du PIB au Maroc en 2016, soit le troisième ratio le plus élevé en Afrique après la Tunisie (29,4%) et l’Afrique du Sud (28,6 %).

La pression fiscale est toujours élevée au Maroc. En effet, selon le nouveau rapport 2018 conjoint de l’OCDE, du Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF) et de la Commission de l’Union africaine (CUA), « Statistiques des recettes publiques en Afrique », le ratio impôts/PIB atteignait 26,4% au Maroc en 2016, soit le troisième ratio le plus élevé en Afrique après la Tunisie (29,4%) et l’Afrique du Sud (28,6 %).

Un chiffre en hausse d’un peu moins d’un demi-point par rapport à 2015 (26,1 % du PIB), année où le Maroc était déjà 2ème du classement après la Tunisie (30,3%). Toutefois, selon cette édition 2018 des Statistiques des recettes publiques en Afrique de l’OCDE, le ratio  impôts/PIB du Maroc reste moins imposant que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE-34,3 %-).

Pourtant, la pression fiscale n’a jamais été aussi élevée depuis 1965 dans les 21 pays de l’OCDE. En pleine crise des « gilets jaunes » sur le pouvoir d’achat et le ras-le-bol fiscal, il ressort que la pression fiscale est la plus forte en France que partout ailleurs: les recettes fiscales représentaient dans l’Hexagone 46,2% du PIB. Mais, le pays est aussi le numéro un européen en matière de dépenses de protection sociale. Toujours est-il que la France passe devant le Danemark (46%) en matière de pression fiscale. L’Italie est troisième, avec 42,4%. Tout en bas du classement, on trouve l’Amérique du Nord : le Canada avec 32,2%, les États-Unis avec 27,1%, et le Mexique avec 16,2% seulement.

Sur le continent, ce rapport sur les recettes fiscales (qui regroupent les impôts et les cotisations sociales nettes), n’a concerné que 21 pays africains. Dans ces différents pays, les ratios impôts/PIB observés vont de 7,6% en République démocratique du Congo à 29,4% en Tunisie, deux tiers des pays ayant enregistré un ratio compris entre 13% et 20%. La Tunisie, l’Afrique du Sud, le Maroc, le Togo, le Sénégal et Maurice constituent le top six de cette étude avec des ratio impôts/PIB supérieurs ou égal à 20.

Concernant particulièrement le Maroc, son ratio impôts/PIB en 2016 (26,4%) était supérieur de 8,2 points de pourcentage à la moyenne des 21 pays d’Afrique figurant dans la publication (18,2%) et supérieur à la moyenne d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC) (22,7%). Selon le rapport, la principale source des recettes fiscales au Maroc provient des taxes sur la valeur ajoutée (28%). La deuxième plus importante source des recettes fiscales découle des cotisations de sécurité sociale (17%). 

 
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