Le Maroc toujours 13ème pays africain

Le Maroc maintient ses positions à l’échelle africaine en matière d’urbanisation. Les statistiques montrent que le royaume connait un ralentissement de sa tendance d’urbanisation comparativement à d’autres pays africains.

Les récentes statistiques mondiales dévoilées par la Banque mondiale quant à l’évolution de la population urbaine positionnent toujours notre pays au 13ème rang du continent noir avec un taux d’urbanisation de 62,5% au titre de l’année 2018, soit une évolution de 0,6 point de pourcentage par rapport au précédent classement.

Le Maroc arrive tout de même à réduire très légèrement le gap qui le distance du peloton de tête de l’Afrique et dont le taux d’urbanisation moyen se situe à 72,2%. Un peloton formé de pays africains assez hétéroclites pour ce qui est du niveau de développement socio-économique mais qui ont en commun une urbanisation galopante, parfois anarchique et n’ayant rien de vertueux ni socialement ni d’un point de vue environnemental. On y trouve aussi bien nos trois voisins maghrébins de l’est (Libye, Tunisie et Algérie) que des pays francophones (Djibouti, Congo, Guinée Equatoriale et Gabon), lusophones (Angola et Cap Vert) ou encore anglophones (Afrique du Sud et Botswana). Dans le top 15 des pays africains les plus urbanisés, le Maroc ne dépasse donc que la Gambie et les Seychelles qui pointent respectivement à 61% et 57%.

Sur une tendance de dix, voire vingt ans, ces statistiques montrent que le Maroc connait un ralentissement de sa tendance d’urbanisation comparativement à d’autres pays africains (dont certains qui nous dépassent aujourd’hui étaient à moins que 10% en 1960 contre 29% pour le Maroc) et ce, sans doute en écho au ralentissement de l’exode rurale, principal moteur de l’urbanisation jusqu’en 2000. Ce qui est sans doute une chance inouïe pour les autorités marocaines qui se sont montrées totalement incapables de jeter les bases d’un urbanisme inclusif et maitrisé et à réduire les disparités territoriales et à qui la « trêve » actuelle accorde une occasion pour se rattraper au moindre coût. 

 
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