Sport

Le rendez-vous des Jeux Africains

Ce sera le grand moment du sport africain. Et il aura lieu au Maroc. Un évènement de taille puisque l’ensemble du continent, sur 54 nations, représentées par plus de 5.000 athlètes couvrant toutes les disciplines sportives dont 18 seront qualificatives pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.

C’est dire que le programme promet d’être incroyable. Et si personne n’en parle pas plus que cela actuellement, c’est que l’opinion sportive a l’esprit occupé ailleurs.

Le foot et ses qualifications, Berkane et Wydad, sans oublier les parcours glorieux en Coupes d’Europe avec des clubs que l’on affectionne dans notre pays (Barcelone, Ajax, etc.), nous font négliger, pour l’instant ce qui sera le plus grand rendez-vous sportif de l’année.

Sur les plans diplomatique et politique l’impact sera aussi énorme.

Les jeux Africains, trop politisés depuis qu’ils ont été rattachés à l’UA (Union africaine ex-OUA), avaient périclité.

Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine a été saisi comme une occasion historique et incontournable pour relancer un évènement qui allait mourir de sa belle mort.

L’ACNOA (Association des Comités Nationaux Olympiques Africains) se substituant à l’Institution Politique, pensa que le Maroc serait l’hôte idéal des Jeux Africains new-look.

Et voici notre Royaume placé devant le défi d’accueillir du 19 au 31 août toute la force vive du continent, force qui s’exprimera non seulement sur les pistes et dans les stades, mais aussi les scènes théâtrales, car la culture ne sera pas en reste. La fête sera totale et elle s’installera particulièrement dans les villes choisies pour la circonstance.

Parmi elles, bien sûr, Rabat et Casablanca, mais aussi Khémisset et d’autres cités qui vont, c’est déjà confirmé, faire le plein.

« L’Afrique fière du Maroc ! » c’est l’un des titres qui fleurissent dans les gazettes et réseaux sociaux, car n’en déplaise à ceux, très rares, de plus en plus rares, qui sont contre notre pays sans qu’eux-mêmes ne sachent pourquoi, notre pays est devenu une destination privilégiée du continent. Un continent qui s’est privé trop longtemps du plaisir d’être parmi nous.

Ce fut là une frustration et une douleur et SM le roi Mohammed VI l’a superbement souligné lorsque le Souverain déclara lors du Congrès qui marqua notre retour dans le giron africain : « On s’est manqué mutuellement…».

Désormais, on va rattraper le temps perdu et le rendez-vous des Jeux Africains est l’opportunité idéale.

Mais aussi quelle responsabilité, et quel défi ? Ils sont à la hauteur de l’évènement et des enjeux. Il va falloir que notre pays réponde présent. En tout et partout.

En sera-t-on capables ?

Dieu seul le sait, mais déjà les perspectives et les prémices sont belles. Alors pourquoi ne réussirait-on pas l’exploit sur tous les plans : sportif, logistique, diplomatique ? Avec la chaleur hospitalière qui a fait la réputation de notre pays. Un pays où le mot défi est devenu quasi symbolique. 

 
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