Le VAR ou ces assistants qui mettent la puce à l’oreille de l’arbitre [Vidéo]
Depuis son adoption en 2016, le VAR (Video Assistant Referee, ndlr), un système d’assistance vidéo à l’arbitre, n’a cessé de susciter des remous et a, depuis, changé la nature du football, tel qu’on l’a vécu depuis plusieurs décennies, les joueurs et spectateurs, très souvent, recevant une douche froide après avoir jubilé à la suite d’un but, le doute s’installe et l’espoir aussi. L’arbitre trace dans l’air le contour d’un écran et court vers le poste en sifflant, le monde retient son souffle. Le VAR c’est quoi exactement ? Et dans quelles situations est-il utilisé ?
Le VAR, ce système intrus qui redéfinit le règlement du foot et change le sort de pas mal de matches, soulève encore aujourd’hui des interrogagtions, plus de six ans après son adoption. Depuis la célèbre « main de Dieu » du légendaire Maradonna, qui avait inscrit un but contre l’Angleterre en trompant la vigilance de Shilton et même celle de l’arbitre tunisien Bennaceur, lors de la Coupe du monde Mexico 86 remportée par l’Argentine, la FIFA et l’ensemble des organes de football dans le monde commençaient à réfléchir sur les moyens à même de se prémunir contre les erreurs commises par les arbitres. Et ce n’est qu’en 2016 que l’instance mondiale a décidé d’installer cette technique qui consiste à consulter l’équipe VAR formée de quatre juges arbitres, autrement appelés assistants vidéo.
Mais quand utilise-t-on le VAR ?
Dans quelles situations est-il permis d’utiliser la vidéo-assistance ? Cela n’est possible que dans les situations où l’arbitre a commis une erreur évidente ou a raté un événement majeur. Nous parlons d’un but ou de son absence, d’un penalty ou de son absence, d’un carton rouge direct et d’une erreur d’identification d’un joueur ou encore d’un hors-jeu, un motif qui a annulé de nombreux buts inscrits dans ce Mondial 2022 qui se déroule actuellement au Qatar.
Concernant la première situation mentionnée ci-dessus, lorsqu’une équipe marque un but, les arbitres VAR sont tenus de vérifier s’il y a eu une faute de l’équipe attaquante au moment du but ou pendant la préparation de l’action offensive. S’ils constatent une infraction, ils doivent en informer l’arbitre. L’arbitre doit annuler le but et recommencer le jeu pour l’infraction commise. Cela s’applique aussi bien à un ballon brûlé qu’à une faute ou à une main. Il est extrêmement important ici que l’infraction alléguée soit une erreur claire et évidente de l’arbitre. Ceci s’applique également pour vérifier si le ballon est entré dans le cadre de bout en bout ou s’il est sorti des limites pendant l’action.
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En cas de penalty ou d’absence de penalty, les arbitres VAR sont tenus d’analyser s’il y a eu faute de l’équipe attaquante lors de la préparation de l’action. Il est également vérifié ici si la faute était correcte et si elle s’est produite dans la surface de réparation. Les assistants vidéo vérifient également si l’arbitre a raté une faute pour laquelle un penalty aurait dû être accordé. Lorsqu’il est appelé, l’arbitre doit annuler la carte montrée. Si la faute était basée sur le comportement agressif d’un joueur, par exemple, la carte doit être maintenue malgré un appel.
La prochaine situation analysée par les arbitres du VAR est un carton rouge direct. Pour qu’ils fassent appel, l’arbitre doit commettre une erreur évidente. De plus, ils examinent chaque situation qui pourrait potentiellement entraîner un carton rouge direct.
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Les assistants vidéo traitent également du problème de l’identification erronée d’un joueur. Cette disposition s’applique aux cartons jaunes et rouges. Les arbitres VAR vérifient que l’arbitre a pénalisé le bon joueur pour l’infraction commise.