Les acheteurs se bousculent pour le rachat de Zurich Assurances Maroc
Pas de fumée sans feu. Voilà un adage qui s’applique bien à Zurich Assurances Maroc depuis le début de cette année 2016. En effet, après les rumeurs qui ont fait le tour de la place casablancaise quant à sa mise en vente, voilà les faits qui confirment que la maison mère helvétique n’a plus les yeux de Chimène pour sa filiale marocaine. Aussi, selon des sources proches du dossier, le géant suisse de l’assurance basé à Zurich est en phase finale de dépouillement des offres reçus de la part d’acquéreurs potentiels, lesquels ont été une vingtaine à étudier le dossier et remettre une proposition financière. C’est dire que malgré sa taille (neuvième compagnie d’assurances au Maroc), la cible n’a pas manqué de susciter l’appétence d’investisseurs de tout bord entre assureurs marocains désireux de consolider leurs parts de marché, acteurs étrangers de l’assurance en quête d’expansion géographique et, enfin, acteurs purement financiers (dont des fonds d’investissements) qui guettent l’opportunité de faire une culbute à horizon cinq à six ans. De cette kyrielle d’offres, le vendeur et son conseiller ont retenu, il y a à peine quelques jours, les cinq meilleures pour la suite d’un processus devant aboutir avant fin juin 2016.
Selon les mêmes sources, la transaction pourrait bien rapporter au huitième assureur mondial (assez loin derrière l’allemand Allianz et le français AXA, les seuls à réaliser un chiffre d’affaires dépassant les 100 milliards de dollars) la bagatelle de deux milliards de dirhams, soit un multiple de fonds propres autour de 2 fois (assez conforme aux récentes transactions à l’échelle mondiale).
Rappelons que Zurich Assurances Maroc réalise un chiffre d’affaires annuel d’un peu plus d’un milliard de dirhams (587 millions de DH à fin juin 2015) pour une marge nette qui n’arrive pas à dépasser depuis quelques années les 10% (8% en 2014) contrairement aux deux leaders marocains RMA Watanya et Wafa Assurances. Son portefeuille d’activités demeure très largement dominé par l’assurance-dommages alors que la Vie n’y contribue que marginalement.