Mustapha Baitas : « Pourquoi le gouvernement n’a pas subventionné le carburant comme en 2014 »
Subvention du carburant, pouvoir d’achat, société de raffinage « Samir », l’école publique,… Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, qui s’exprimait lors de la séance d’ouverture de la conférence régionale du RNI dans la région de Beni Mellal-Khenifra, a abordé plusieurs sujets d’actualité relatifs au pouvoir d’achat. Morceaux choisis.
-Sur la subvention du carburant
Baitas, qui s’exprimait depuis la ville de Beni Mellal, lors de la séance d’ouverture de la conférence régionale du parti dans la région de Beni Mellal-Khenifra, a souligné que le gouvernement a pris un certain nombre de mesures afin d’atténuer l’impact de la hausse des prix du carburant sur les citoyens, en accompagnant les professionnels avec une enveloppe dotée d’environ 2,2 milliards de DH, précisant : « … Il est aisé de recourir à une solution de subvention, mais nous ne l’avons pas fait, comme cela s’est produit en 2014, quand 15 milliards de DH ont été annulés du budget d’investissement, ce qui a fait stopper un certain nombre de projets structurants. »
Sur le même sujet, il a poursuivi en disant : « La méthode de calcul du prix du carburant sur le marché international est claire, et puisque le Maroc l’importe, il y a des dépenses supplémentaires liées au transport et à la taxe sur la valeur ajoutée. »
-Sur la société de raffinage « Samir »
Concernant la société de raffinage « Samir », il a souligné que la société n’est qu’une partie de la solution et non toute la solution, car elle stocke environ 800 millions de litres, mais sa situation est compliquée, car elle fait l’objet d’un litige judiciaire et fait l’objet d’un arbitrage international, sans compter ses dettes s’élevant à 45 milliards de DH.
-Sur la solidarité
Baitas, qui occupe également les fonctions de porte-parole officiel du gouvernement, a souligné que le gouvernement travaille toujours pour l’intérêt supérieur du pays, indiquant qu’il est totalement engagé afin de résoudre les problèmes des citoyens en faisant les choix qu’il estime justes et opportuns.
Il a également estimé que ce qui est attendu, au moment de la crise, c’est la solidarité de tous à tous les niveaux, y compris la nécessité pour les grandes entreprises, de petite, moyenne et grande taille de contribuer au travers des impôts. Baitas a aussi souligné le souci du gouvernement de tenir ses engagements afin de surmonter la crise, en donnant la priorité aux secteurs du travail, de la santé et de l’éducation.
-Sur la santé
Mustapha Baitas a passé en revue les différentes mesures prises par le gouvernement, rappelant la hausse du budget de la santé, passant de 3 milliards pour atteindre 23,5 milliards de DH, en plus d’améliorer la situation financière des cadres de santé, en accélérant le rythme de promotion et en portant la valeur de l’indemnisation des risques au profit des cadres administratifs et techniques à 1 400 DH, ce qui coûte annuellement à l’Etat 2,2 milliards de DH.
-Sur l’école publique
En ce qui concerne le secteur de l’enseignement, Baitas a indiqué que l’objectif est d’unifier le système, réduisant drastiquement les grèves et les abandons scolaires, en particulier dans le monde rural, afin d’assurer à toutes et à tous une école publique de qualité, dans le respect du principe de l’égalité des chances, rappelant l’accord signé au cours du mandat d’Aziz Akhannouch, concernant la formation de 50 000 professeurs sur une durée de cinq ans.
Baitas a également indiqué que le gouvernement a relevé le budget alloué au secteur de l’Education Nationale à 62,5 milliards de dirhams, soit une augmentation de 6,1%, tout en augmentant de 40% le budget d’investissement dans le secteur de l’éducation.
-Sur le volet social
Dans le secteur social toujours, Baitas a rappelé l’affectation de 10 milliards de DH au Fonds d’’aide à la protection sociale et à la cohésion sociale, dont 4,2 milliards de DH sont affectés à l’assurance maladie obligatoire dans le cadre des chantiers royaux pour la généralisation de la protection sociale et 3,5 milliards de dirhams sont destinés à soutenir la scolarisation des enfants, ainsi que 1,7 milliard de DH à l’achat de médicaments à destination des populations vivant en situation de précarité.