OCE Un naufrage qui entraîne dans son sillage Socamar
La Cour des Comptes a jugé que l’Office de commercialisation et d’exportation (OCE, actuel Maroc Taswiq), n’est pas viable. En cause, un passé de mauvaise gestion, de gabegie et de détournements. La dissolution de l’OCE était également l’option indiquée par Capital Consulting dans l’audit stratégique commandité par la Direction des établissements publics et de la privatisation (DEPP) du ministère de l’Économie et des Finances. Ce verdict inclut sa filiale Socamar (Société de Commercialisation d’Agrumes/fruits et légumes). Selon un proche du dossier, les expertises auraient conclu que Socamar dégagerait de la valeur-joutée, mais que la filiale serait impactée négativement par la charge du personnel et d’équipements délaissés et vétustes, héritage des anciennes directions. La mission de Socamar s’avèrerait pourtant stratégique dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole, Plan Maroc Vert. L’entreprise a une capacité d’entreposage frigorifique de 35.000 tonnes, en plus de son expertise en matière de valorisation et conditionnement des agrumes, fruits et légumes. Un savoir-faire dont le Maroc a besoin face au nouveau challenge de hausse des exportations vers de nouveaux marchés comme la Russie. Socamar subirait ainsi les abus de l’OCE. Le chiffre d’affaires de Socamar atteint 40 milliards de centimes, très en-deçà de son patrimoine, évalué lui, à quelque 120 milliards de centimes, sans fonds de commerce.l