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Palestine : un appel ultime à la conscience universelle

Le projet sioniste avance. Vers où ? Vers la destruction de ce qui symbolise la tolérance, c’est-à-dire la diversité culturelle et civilisationnelle.

73 années se sont écoulées depuis le 15 mai 1948, journée sanglante profondément mémorisée, journée de la « Nakba », une « catastrophe humaine non naturelle ». Ce jour-là, des enfants, des personnes âgées et des femmes furent exécutées de sang-froid, en Palestine. Par qui ? Par une force, expression armée du mouvement sioniste, né à la fin du 19ème siècle. L’impunité de ces actes encouragera la continuité d’autres crimes à l’encontre d’un peuple privé du droit le plus élémentaire, le droit à l’existence. En 1948, le contexte international était très favorable. Le « monde occidental » se sentait tellement coupable envers des groupes humains victimes du nazisme, un système criminel qui a donné naissance à la pire barbarie qu’a connue l’humanité. Solution : permettre à ces « groupes humains » de se regrouper et de se constituer en Etat. La majorité des membres de l’ONU, y compris les membres du Conseil de Sécurité donnèrent le feu vert. Ce fut une « solution » qui contribua à l’émergence d’un autre problème, d’un autre drame humain. Ce fut aussi le début d’un processus où la « victime d’hier » devint le « bourreau d’aujourd’hui ». Ce fut enfin la première fissure du système onusien mis en place, après l’échec de la Société des Nations, née après la 1ère guerre mondiale, pour faire face efficacement aux menaces à la sécurité internationale.

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Aujourd’hui, les événements du Proche Orient prouvent, encore une fois, l’échec de ce système qui ne fait que gérer la reproduction d’un statu quo basé sur des rapports de force consacrant un simple équilibre international constamment fragile. Ce système a, en fait, quasi-totalement failli, qu’il s’agisse de de la « sécurité sanitaire », de la « sécurité environnementale », ou tout simplement de la sécurité au sens primaire et traditionnel, celle du droit à la vie, à l’existence d’êtres humains, enfermés dans des « prisons à ciel ouvert », et victime d’une double folie, celle de deux camps opposés dont chacun se croit représenter le bien tout en considérant l’autre comme étant le mal absolu. La conscience universelle impose un dépassement de ce manichéisme, premier pas vers une vraie solution, celle où tous les humains, libres et égaux, ont le droit et sont capables de vivre ensemble avec leurs différences.

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