Challenge Hors Série 8 mars 2022

Portrait. Pr Jihane TOUGHZA, Spécialiste hématologie et oncologie

Pr Jihane TOUGHZA fait partie des 50 femmes inspirantes qui font bouger les lignes, sélectionnées dans le hors-série de notre magazine Challenge « Les chances du Maroc », paru le 8 mars dernier en hommage à la femme marocaine.

Spécialiste en Allogreffe de moelle osseuse Pédiatrique et en Hématologie Oncologie Pédiatrique Adolescents et Jeunes Adultes, Pr Jihane Toughza a marqué les annales du métier. Avec son équipe, elle a réalisé la première allogreffe de moelle osseuse à l’hôpital Universitaire International Cheikh Khalifa et la première allogreffe de moelle osseuse au Maroc chez une petite patiente porteuse de maladie de Fanconi. 

Devenue Médecin-Professeur Référente en Hématologie et Oncologie Pédiatrique en 2016, puis Médecin-Professeur Coordinatrice Médicale de l’Allogreffe Pédiatrique à L’Hôpital Universitaire International Cheikh Khalifa de Casablanca en 2019, Jihane Toughza est d’abord et avant tout une femme de cœur qui ne ménage aucun effort pour aider, soutenir et soigner. Cela transparait d’ailleurs dans ses activités associatives. Elle est membre de plusieurs associations et sociétés savantes.

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Après avoir décroché son doctorat à la Faculté de médecine de Poitiers en France, Jihane Toughza s’est spécialisée en Pédiatrie puis en Hématologie Oncologie et en Allogreffe de moelle osseuse aux Facultés de Médecine de Lyon et Paris. Elle est également titulaire d’un diplôme de Cancérologie Clinique et de celui de Douleurs aigues, chroniques et soins palliatifs de la Faculté de Lyon et détient un Master en Biologie moléculaire et cellulaire, et un Master en Bioéthique. La praticienne a exercé au CHU de Bordeaux et au Centre Léon Bérard- L’IHOPe à Lyon. 

Considérant la femme comme le premier facteur du développement économique et humain, Jihane Toughza pense qu’une société progresse proportionnellement à l’effort durable que la femme consent en faveur de l’éducation.

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La pression de vouloir mener de front profession, vie affective et familiale est perçue dès le plus jeune âge par les jeunes filles et leurs parents. Effectivement, lors de l’annonce de maladies avec un pronostic vital engagé, et des traitements très agressifs aux effets secondaires importants (risque de stérilité, affectation de l’apparence physique), son ressenti de professionnel est que l’impact psychologique est plus important lorsqu’il s’agit d’une fille. Les parents et la jeune fille voient une « vie de femme » plus tard «ratée» et ceci malgré la guérison et la survie. Ainsi, même devant la maladie et ses complications, la femme doit lutter doublement. Jihane Toughza aimerait tant que «les femmes soient entendues, valorisées et appréciées dans l’ensemble de la société, afin que s’y reflètent leurs perspectives et leurs choix pour leur avenir et celui de l’avancement de l’humanité ».

 
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