Climat des affaires

La région de Casablanca-Settat met les bouchées doubles

Poumon économique du Maroc, Casablanca met tout en œuvre pour améliorer son attractivité auprès des investisseurs tant nationaux qu’internationaux. Dans ce sens, plusieurs initiatives ont été lancées par le Centre Régional des Investissements (CRI) de la région Casablanca-Settat au cours de ces trois dernières années, pour notamment soigner l’environnement des affaires. La mise en place du Comité Régional de l’Amélioration de l’Environnement des Affaires (CREA) Casablanca-Settat a donné un coup d’accélérateur. Ainsi, plusieurs chantiers parmi lesquels la dématérialisation de plusieurs procédures administratives pour faciliter l’acte d’investir au niveau de la région. Plusieurs services publics ont été dotés de plateformes électroniques interactives. On note par exemple, la plateforme de gestion des demandes de raccordements de la Lydec «E-LOT» aux grands clients et la finalisation de la deuxième réalisation en cours à mi-mai 2017, pour le traitement des demandes des entreprises moyenne tension et en eau potable. En ce qui concerne les entreprises commerciales, les autorités locales lancent l’appel à manifestation d’intérêt qui va aboutir à la sélection du prestataire qui développera la plateforme relative à la dématérialisation des autorisations commerciales. Cette plateforme vise à améliorer les modalités d’instruction et de délivrance des autorisations d’exercer. Pour cette année, le Comité régional de l’amélioration de l’environnement des affaires entend aller plus loin encore. Ainsi, une feuille de route est d’ores et déjà mise en place, entrant dans la poursuite des projets achevés en 2016, avec 8 groupes de travail qui ont été mis en place pour réfléchir sur des thématiques précises.

Les autorités envisagent la mise en place d’une plateforme de médiation qui sera opérationnelle et dont le but est de permettre aux entreprises de la région, en cas de règlement de litiges à l’amiable, d’avoir un contact moins compliqué avec les administrations publiques situées dans le périmètre de la région. Le CREA veut aussi se doter d’outils supplémentaires en matière de diagnostic, de gouvernance et d’élaboration des plans d’actions et la mise en place d’un portail dédié au comité. Cette initiative sera effectuée avec l’appui financier de la Banque mondiale. On note aussi la finalisation de l’étude de faisabilité et la création d’une zone franche à Jorf Lasfar. Toujours pour cette année 2017, trois autres projets sont prévus et portent respectivement sur la mise en place d’un écosystème entrepreneurial régional, une étude de mise en place d’une nouvelle zone pour les activités classées I1 et la promotion des zones prévues par les plans d’aménagement avec la mise en ligne d’un portail web des zones d’activité. Les autorités ambitionnent également de stimuler l’entrepreneuriat dans la région. Dans cette optique,  le CREA planche sur plusieurs actions visant l’amélioration de l’entrepreneuriat et l’investissement. Le comité a d’ailleurs procédé au lancement d’une étude post-création des entreprises, créées via le CRI au niveau de la Région Casablanca-Settat. Cette initiative représente une première au niveau national. Les conclusions de cette étude permettront d’avoir une vision claire sur la survie et le développement des entreprises créées via le CRI de la région, entre 2003 et 2015. Il s’agit aussi, entre autres, d’identifier les axes d’intervention nécessaires pour favoriser le développement des jeunes entreprises et leur déclinaison en plan d’action détaillé. Soulignons que les sociétés créées en 2016 sont principalement des SARL (97% du total des créations), et en termes de répartition sectorielle, les services et le commerce représentent 50% et 32 % des entreprises créées. Pour rappel, la Région Casablanca-Settat s’est dotée d’un programme d’investissement de plus de 37 milliards de DH en 2016.

 
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