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Industrie automobile : Renault voit encore plus grand

Présidée par SM, le Roi Mohammed VI, la cérémonie de lancement du nouveau Projet industriel de la marque au losange signé vendredi dernier devrait permettre à Renault de tripler ses achats de pièces et équipements fabriqués au Maroc, consolidant encore un peu plus l’émergence d’une base automobile marocaine de rang mondial. par Frédéric Mességué

Les accords signés entre le Groupe Renault et le Gouvernement marocain vendredi dernier, portaient sur la création d’un écosystème Renault. Une sorte de cluster qui réunit, autour du constructeur, les industriels et sous-traitants de l’industrie automobile. Selon Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie qui a signé les conventions avec Bernard Cambier, directeur des opérations de la région Afrique-Moyen-Orient chez Renault, cet «Ecosystème Renault» devrait s’accompagner de 10 milliards de dirhams d’investissements industriels au sein du groupe et de ses fournisseurs et la création de 50 000 emplois permanents  au sein de la filière.
La direction de la communication  Renault précise d’ailleurs, dans un communiqué que l’un des enjeux de l’Ecosystème Renault est de réussir à porter le taux d’intégration du site de Tanger à 65 %, un point essentiel de compétitivité par rapport aux autres usines de l’Europe du Sud : Roumanie ou Turquie beaucoup plus intégrées que Tanger. Actuellement, le taux d’intégration local du site de Tanger se situe, hors motorisation, à un peu plus de 40%. Pour améliorer ce ratio, le communiqué précise qu’il faut une localisation en profondeur  (présence sur place d’un plus grand  nombre de fournisseurs) ainsi qu’une intégration locale plus importante  pour les matières et les composants. Cela passe pour Renault par la création d’un plateau d’intégration locale qui comprendra des ressources Achats, Ingénierie et Logistique afin d’optimiser le sourcing local et faire du Maroc une source d’approvisionnement et une base d’exportation industrielle solide. Grâce à la mise en place de cet écosystème, le Groupe Renault compte ainsi, à l’horizon 2023, réaliser un chiffre d’affaires de 20 milliards de dirhams de sourcing au Maroc, ce qui intègre aussi bien les achats locaux que l’export (hors véhicules).
Avec ce nouvel investissement – qui fait suite à l’annonce de l’arrivée d’une usine PSA à Kénitra en 2018 – la consolidation des écosystèmes automobiles initiée dans le plan d’accélération industrielle lancé en avril 2014, est donc bien engagée. La restructuration du secteur industriel en écosystèmes performants et inclusifs a permis au Royaume de développer rapidement une filière automobile marocaine qui compte aujourd’hui 170 usines, pèse près de 4,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires et rassemble plus de 90 000 emplois. ■

La conférence de presse le 8 avril réunissant M. Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, Marc Nassif, DG de Renault Maroc (à gauche) et Bernard Cambier, directeur des opérations de la région Afrique-Moyen-Orient-Inde (AMI) de Renault.
La conférence de presse le 8 avril réunissant M. Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, Marc Nassif, DG de Renault Maroc
(à gauche) et Bernard Cambier, directeur des opérations de la région Afrique-Moyen-Orient-Inde (AMI) de Renault.
Au premier plan, Bernard Cambier, vice-président de Renault et Moulay Hafid Elalamy, ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, avec Mohamed Boussaid, ministre marocain des Finances lors de la signature des conventions entre le Maroc et Renault.
Au premier plan, Bernard Cambier, vice-président de Renault et Moulay Hafid Elalamy, ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, avec Mohamed Boussaid, ministre marocain des Finances lors de la signature des conventions entre le Maroc et Renault.

 
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