Tourisme : les opérateurs pris à leur propre piège
Pas encore d’engouement pour l’indemnité Covid-19 au profit des salariés et des stagiaires sous contrat insertion en arrêt temporaire de travail dans le secteur du tourisme. Là où le gouvernement recense 120.000 salariés, les opérateurs de l’industrie touristique affirment qu’un demi-million de personnes seraient concernées. Pourquoi ce gap ?
Depuis le mardi 8 septembre et ce jusqu’au 15 septembre, le portail de la CNSS pour la déclaration des salariés et des stagiaires sous contrat insertion en arrêt temporaire de travail dans le secteur de l’industrie touristique est en ligne. Les entreprises concernées (hôtels classés, guides, agences de voyages et sociétés de transport touristique agréés) ont commencé ainsi à déclarer leurs salariés et les stagiaires sous contrat insertion pour bénéficier d’une indemnité mensuelle de 2.000 DH devant être servie durant la période allant du 1er juillet à fin décembre 2020. Mais, c’est loin d’être la grande ruée, vu le grand bataillon de salariés que compte l’industrie touristique nationale. « La question de la population éligible pose problème pour la majorité des opérateurs du secteur du tourisme. Nous en avons longuement discuté avec la tutelle qui dit ne pas avoir la solution », explique un hôtelier qui tient à préciser que le sujet est sensible.
En effet, selon les professionnels du tourisme, près de 500. 000 personnes seraient concernées par cette indemnité Covid dans leur secteur alors que pour le gouvernement, le nombre de salariés éligibles ne dépasse pas les 120.000 personnes. Il faut dire que seuls les salariés déclarés à la CNSS sont éligibles. Est-ce à dire qu’un quart seulement des salariés de l’industrie touristiques est déclaré ? « Dans les hôtels, par exemple, nous avons du personnel saisonnier qui côtoie les salariés permanents », tente de justifier un autre hôtelier.
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