Economie

Voici les recommandations du CESE pour la transition vers une économie circulaire

Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami a appelé, mercredi à Rabat, à mettre en place une stratégie nationale pour la transition vers une économie circulaire.

« Au vu des opportunités économiques, sociales et environnementales offertes par ce nouveau mode économique dans lequel les déchets des uns deviennent des ressources pour les autres, il importe d’adopter une stratégie visant la transition vers une économie circulaire », a dit M. Chami lors d’un atelier de restitution dédié à la présentation de l’avis du Conseil intitulé « Auto-saisine: l’économie circulaire au Maroc – appliquée aux ressources déchets ménagers et eaux usées ».

Le président du Conseil a fait savoir que le modèle actuel de production et de consommation engendre de graves conséquences sur l’environnement et la qualité de vie, en particulier dans les domaines des déchets ménagers et des eaux usées, occasionnant l’épuisement des ressources naturelles, la pollution et l’accumulation des déchets. Et d’ajouter que cela impacte négativement la durabilité de la croissance économique.

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Voici en quatre points clés les recommandations du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) pour la transition vers une économie circulaire : Élaborer une loi-cadre relative à l’économie circulaire et une loi anti-gaspillage, et veiller à réorienter et réviser les lois déjà existantes pour in fine évoluer d’une économie de fonctionnement linéaire à une économie circulaire;

Créer une instance au sein du ministère chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques qui sera chargée de la coordination entre toutes les parties prenantes dans le sens d’assurer une déclinaison optimale de cette stratégie, selon une approche sectorielle et un déploiement territorialisé;

Accélérer la mise en place de la « responsabilité élargie du producteur » (REP) et veiller à son application sur le terrain, en vue de permettre la mise en œuvre du principe du pollueur-payeur, le transfert, aux producteurs, de la responsabilité de l’organisation et du financement de la collecte et du traitement des déchets générés par leurs activités, ainsi que l’interdiction de certains polluants graves et la taxation d’autres polluants non-recyclables pour les rendre économiquement moins compétitifs pour les producteurs;

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En quatrième lieu, le CESE recommande de conditionner, dans une certaine mesure, les appuis de l’Etat accordés aux territoires et aux secteurs, aux efforts déployés en matière de circularité.

Déchets ménagers : Réviser les contrats de gestion actuels conclus entre les collectivités, les sociétés de développement local et les sociétés privées, en y intégrant la valorisation des déchets (au lieu de leur mise en dépôt, leur enfouissement ou leur incinération); Fixer pour les territoires des objectifs engageant de réduction de la mise en décharge des déchets.

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Eaux usées : Revoir les choix stratégiques qui ont privilégié l’investissement dans la mobilisation de la ressource hydrique (barrages et dessalement) en y intégrant la réutilisation des eaux usées et du stockage des eaux pluviales; Fixer des objectifs nationaux et territoriaux en termes de réutilisation des eaux usées qui engageraient toutes les parties prenantes, pollueurs et utilisateurs, en veillant à mettre en place le cadre réglementaire idoine; Rendre l’utilisation des eaux usées épurées compétitive en définissant le coût réel de l’eau selon ses différentes sources; Inscrire la réutilisation des eaux usées parmi les missions des futures « sociétés régionales multiservices » (SRM), avec l’obligation de prévoir, dès leur création, cet objectif dans leur business-plan.

 
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