Exonération des promoteurs immobiliers. Le gouvernement étudie l’arrêt de la rente
Le secteur de l’immobilier se verra privé de l’avantage des exonérations fiscales. Le gouvernement entend couper le cordon ombilical d’une politique de rente, dont bénéficient également d’autres secteurs.
Le gouvernement prend son bâton de pèlerin et décide de réviser cette politique d’exonération fiscale accordée à un certain nombre de secteurs en guise d’incitations. Principal bénéficiaire de ces exonérations fiscales, le secteur de l’immobilier se taille la part du lion, accaparant la bagatelle de 6,5 milliards de dirhams chaque année, soit plus de 22% des avantages fiscaux évalués à plus de 29 milliards de dirhams, rapporte le journal Al Akhbar dans son édition du 12 septembre.
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Aussi le ministère des Finances s’est-il penché, de concert avec le ministère de l’Habitat, sur la mise en place d’une alternative qui servirait encore mieux les intérêts du secteur dans la perspective de la préparation du projet de loi de Finances 2023. A cet égard, poursuit le quotidien, un nouveau programme est en cours d’élaboration par le gouvernement qui est en train d’étudier la possibilité d’accorder un soutien direct aux familles nécessiteuses pour les inciter à acquérir leur propre logement, au lieu de soutenir les promoteurs immobiliers, dont certains en font un business juteux.
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La même source fait référence à un rapport établi sur les dépenses fiscales, annexé au projet de loi de Finances 2022. Ce rapport révèle l’existence de plusieurs secteurs qui bénéficient également d’exonérations fiscales évaluées à 29 milliards de dirhams en 2021. Ces faveurs fiscales pèsent lourd sur le budget de l’Etat au même titre que les dépenses publiques.