Le Point : la réalisation du Port de Tanger Med, une concrétisation d’une vision royale
L’hebdomadaire français Le Point a mis en exergue, dans son dernier numéro paru jeudi, la vision royale ayant présidé à la naissance du port de Tanger Med, désormais le plus grand d’Afrique.
« Le plus grand projet économique de l’histoire du pays est de fait né de la vision royale », a écrit la publication sous la plume de son envoyé spécial, Luc de Barochez, rappelant la volonté exprimée, dès le début, par SM le roi Mohammed VI d’en faire « le noyau d’un grand complexe portuaire, logistique, industriel, commercial et touristique ». Aujourd’hui, les plus grands navires du monde, capables d’embarquer jusqu’à 20.000 conteneurs chacun, viennent accoster sur les quais immenses où les attendent d’immenses portiques de débarquement automatisés, observe Le Point dans un article intitulé : « Tanger Med, le plus grand d’Afrique ».
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100.000 navires de transport y transitent chaque année, précise-t-il en relevant que le port bénéficie du trafic intense dans le détroit, qui constitue l’une des principales voies maritimes du monde. Tanger Med, qui est désormais le premier port africain devant Port-Saïd (Egypte) et Durban (Afrique du Sud), « devrait passer dans le top 20 mondial grâce à Tanger Med 2 », affirme la publication. « Nous sommes connectés chaque semaine à plus de 180 ports dans 80 pays », indique Rachid Houari, directeur central du port, cité par la publication. Un investissement total de 8 milliards d’euros sur dix ans, la plupart sous forme de partenariats public-privé, a permis à Tanger Med de devenir le port numéro un en Afrique, souligne Le Point en faisant remarquer qu’autour des infrastructures, s’est développé tout un écosystème industriel dans des zones franches.
Symbole du renouveau économique du Maroc
800 entreprises (textile, automobile, aéronautique, agroalimentaire, électronique, logistique…) se sont installées, selon la publication. « Plus de 70.000 emplois directs dépendent de Tanger Med », indique, dans ce même cadre, Rachid Houari alors que l’ensemble réalise, d’après Le Point, quelque 6,4 milliards d’euros d’exportations par an. L’hebdomadaire français relève, par ailleurs, la métamorphose que Tanger a connue en devenant, en quelques années, « le symbole palpitant du renouveau économique du Maroc ». « Posée à l’extrême nord de l’Afrique, entre Atlantique et Méditerranée, la métropole tire profit de l’industrialisation rapide de sa région sous l’influence du port de Tanger Med, déjà le plus grand d’Afrique et qui va tripler sa capacité cette année », observe-t-il.
Si l’automobile est devenue le principal produit d’exportation du Maroc, passant devant les traditionnels phosphates, c’est à Renault que le Royaume le doit, mais aussi à Tanger Med. Car, sans l’ouverture du port en 2007, le groupe français n’aurait pas construit à proximité la plus grande usine automobile du continent, d’où sortent chaque année plus de 400.000 voitures de la marque bon marché Dacia, indique-t-il en précisant que la plus grande partie est exportée, notamment en Europe.
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Le Point rappelle, d’un autre côté, que le groupe automobile PSA vient d’embarquer dans l’aventure en construisant une usine à Kénitra qui produit notamment la nouvelle Peugeot 208, avec une capacité de 200.000 unités en année pleine que la marque au lion compte distribuer dans tout le Moyen-Orient et l’Afrique de l’Ouest. L’usine a démarré sa production le 20 juin. Comme celles de Renault, les voitures de Peugeot arrivent par train à Tanger Med, d’où elles sont exportées, affirme la publication.
Inauguré une semaine plus tard, le 28 juin, Tanger Med 2 a fait passer la capacité de 3 millions de conteneurs à 9 millions, qui devrait lui faire intégrer le top 20 des grands ports mondiaux. S’y ajoutent un trafic passager et roulier en croissance, avec 325.000 camions TIR et quelque 2,8 millions de passagers, pour l’essentiel des Marocains résidant en Europe, qui ont emprunté l’an dernier les ferrys reliant le port à Algésiras, détaille l’hebdomadaire. Le Point observe, par ailleurs, que la stratégie volontariste qui a si bien réussi pour le port vient d’être dupliquée avec la construction de la ligne de TGV, qui met Tanger à une heure vingt de Rabat et à un peu plus de deux heures de Casablanca.
Un vaste programme de développement a aussi permis la création récente à Tanger d’une nouvelle marina de 600 anneaux pour les navires de plaisance, la réfection de la corniche, la rénovation des remparts millénaires et la construction d’un réseau d’autoroutes qui maille la région, indique également l’hebdomadaire.