Conjoncture

Live. L’Institut CDG se penche sur la transformation de l’économie marocaine

L’Institut CDG a organisé à Rabat une conférence sous le thème : « La transformation structurelle de l’économie marocaine pour une croissance durable et inclusive ». Elle a traité des thématiques relatifs à la politique industrielle, le modèle de développement du royaume, ainsi que l’investissement et financement.  

Le Groupe Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) apporte sa pierre à l’édifice dans la réflexion sur la transformation structurelle de l’économie, alors que le Maroc est engagé dans une large et profonde réflexion qui a pour objectif de mettre en œuvre la vision d’un pays inclusif, intégré, émergent et prospère.

Le Maroc a dans ce sens initié depuis le début de la décennie 2000 et poursuivi la mise en œuvre de chantiers de réformes structurelles et volontaristes qui visent à moderniser les secteurs traditionnels, notamment agricole et touristique tout en encourageant l’essor des nouvelles filières exportatrices telles que l’automobile, l’aéronautique ou encore l’offshoring. L’objectif, au prix d’un formidable effort soutenu d’investissement, est de mettre l’économie du royaume sur un nouveau sentier de croissance pour accélérer le processus de rattrapage économique, de diversifier son tissu productif et les relais de développement à l’international. In fine, de mettre en place les conditions favorables à une croissance durable, généralisée et inclusive.

« Ces chantiers de réformes et les stratégies sectorielles initiées ont permis de réaliser de réels progrès économiques et sociaux, mais ils ne lui ont pas encore permis de converger vers les meilleures économies à revenu intermédiaire, en termes de niveaux de vie. Si les transformations structurelles au niveau sectoriel, déployées depuis le début de cette décennie sont significatives, elles n’ont pas encore atteint le niveau escompté », souligne Abdellatif Zaghnoun, directeur général de la CDG.

Ainsi, la composition du Produit Intérieur Brut est restée marquée par l’importante domination du secteur des services (à 57%), suivie du secteur industriel (à près de 29%) et enfin du secteur agricole (à 14%). Durant cette même période, le secteur tertiaire a connu une croissance supérieure à celle du secteur industriel. Sa contribution au Produit Intérieur Brut est en moyenne près de deux fois et demi supérieure à celle du secteur industriel.

La transformation structurelle de l’économie marocaine nous donne l’impression de « contourner » le secteur secondaire en passant d’une économie à prédominance agricole vers une économie de services, note l’Institut CDG. Il précise que c’est un schéma de changement structurel différent de celui, souvent cité en modèle, de la transformation impulsée par le secteur manufacturier rencontré en Asie du Sud-Est.

Ainsi, des transformations au niveau du tissu industriel marocain s’opèrent, donnant lieu à des rythmes d’évolution différenciés qui se distinguent par un repli de la part des secteurs traditionnels en faveur des nouveaux métiers mondiaux, à plus fort potentiel. Cette nouvelle configuration a ouvert de grandes opportunités en matière d’insertion dans les chaînes de valeur mondiales et lui a permis de consolider ses exportations hors phosphate.

Le principal défi du Maroc devient donc d’entamer une véritable transformation structurelle de son économie afin d’augmenter son taux de croissance en ligne avec les objectifs d’émergence et de convergence et d’améliorer la qualité de cette croissance en termes d’inclusion et de durabilité.

 
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