Agriculture

Maroc : l’Ukraine pourrait détrôner la France comme premier fournisseur de blé

Jusque-là derrière les fournisseurs du Maroc en céréales que sont la France et la Russie, l’Ukraine pourrait leur ravir la première place en 2020/2021, selon les dernières données du Département américain de l’agriculture (USDA).

La France est jusqu’ici le fournisseur historique du Maroc en blé. Mais depuis quelques années, le Royaume teste d’autres origines, comme la Russie, l’Ukraine, le Kazakhstan et la Roumanie. Dans cette mise en concurrence, la Russie, qui a fait de très gros progrès en quantité et en qualité, a réussi à se faire une place sur le marché national depuis quelques saisons, devenant dans la foulée son deuxième fournisseur.

Aujourd’hui, cette hiérarchie établie ces dernières années serait menacée dès cette saison 2020/2021, du moins à en croire le Département américain de l’agriculture (USDA). En effet, selon les dernières données de cet organisme américain chargé de concevoir et de mettre en œuvre la politique fédérale en matière d’agriculture, d’alimentation et de forêt, l’Ukraine pourrait émerger en tant que premier fournisseur de blé du Maroc. D’après l’USDA, ce pays d’Europe de l’Est profitera d’une demande dynamique à l’import en raison de la faiblesse de l’offre intérieure marocaine ainsi que d’une concurrence moindre sur le marché international. A noter que le Département américain de l’agriculture, estime les importations marocaines de blé durant la saison 2020/2021 à 6,2 millions de tonnes métriques, environ 35% de plus que les importations de l’année 2019/2020. « Cette augmentation significative était principalement due à la faible production intérieure et à la suspension des droits d’importation ». 

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L’autre argument avancé par l’USDA est que les fournisseurs traditionnels que sont la Russie et la France seront moins compétitifs comparativement à l’Ukraine.  Si le blé russe pâtit actuellement des récentes impositions de taxe à l’export sur le blé qui ont renchéri, l’Hexagone est désavantagé par la faiblesse de sa récolte et par son rapport qualité/prix moins favorable qui réduira ses volumes expédiés vers le Maroc. 

L’Ukraine s’affiche donc comme le grand gagnant de cette bataille surtout qu’elle s’est donnée un autre atout en décidant de l’entrée en franchise jusqu’au 31 mai prochain de droits de douane des cargaisons de blé tendre.

Pour rappel, la Russie et l’Ukraine sont avec l’Union européenne, le Canada, les Etats-Unis, l’Argentine et l’Australie dans le groupe des huit exportateurs qui font le prix mondial. Elles ont doublé leur production en vingt ans.

Ces dernières années, la Russie et l’Ukraine ont pu semer beaucoup plus de blé d’hiver. Le réchauffement climatique a libéré des terres gelées en Sibérie. Les voies navigables sont plus ouvertes. Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre, ces deux pays enregistrent d’année en année des récoltes records.

A cause de la cherté du prix, le céréale en provenance des États-Unis « reste exclu du marché marocain, même avec la suppression totale des droits d’importation marocains », souligne l’USDA. 

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