Régionalisation. Un nouveau pas en avant
La qualité des services publics reflète principalement la qualité des ressources humaines de l’administration qui les emploie, en termes de qualification et de compétences. Comment attirer des profils dynamiques, compétents et intègres au sein de l’administration régionale ? C’est à ce défi que le projet de décret relatif à la nomination aux hauts postes de responsabilité au niveau de l’administration régionale, a essayé de répondre.
Ledit projet a été conjointement signé par le ministre de l’intérieur et le ministre des finances. Il s’inscrit dans le processus de mise en œuvre de la régionalisation avancée. Il définit les modalités de nomination aux hauts postes de responsabilité administrative, au niveau régional, ainsi que la rémunération des responsables administratifs nommés.
Les hauts postes administratifs au niveau régional sont : directeur général des services ; directeur des affaires présidentielles et du conseil ; directeur ; chargé de mission ; chef de division et chef de service. La nomination à ces postes se fait par décision du président de la région, soumise au visa de l’autorité chargée de l’intérieur, conformément à des principes et critères garantissant notamment le mérite, l’égalité des chances et la prise en compte de l’approche genre. Ces nominations sont cependant révocables à tout moment.
Lire aussi | Révolution du Roi et du Peuple : ce qu’il faut retenir du discours royal
Pour les postes de directeur général des services, de directeur des affaires présidentielles et du conseil et de directeur, un arrêté d’application émanant du ministre de l’intérieur devra préciser les conditions à remplir. La nomination aux autres postes (chef de mission, chef de division et chef de service) est soumise aux textes législatifs et réglementaires en vigueur applicables aux mêmes postes au sein des administrations centrales de l’Etat.
Concernant les rémunérations et indemnités qui semblent attractives, voire alléchantes, une équivalence de traitement a été établie avec les postes de responsabilité de l’administration centrale. En effet, le directeur général des services se voit accorder le même traitement pécuniaire prévu pour le secrétaire général d’un ministère. Pour le directeur des affaires présidentielles et du conseil, il devra percevoir les mêmes rémunérations et indemnités qu’un directeur central.
Lire aussi | Groupe OCP développe sa résilience par la diversification des expériences d’innovation
Pour le chargé de mission, est prévue une rémunération forfaitaire de 18 000 dirhams, en plus des indemnités de déplacement. Pour les chefs de division et chefs de service de l’administration régionale, en plus de la rémunération statutaire, ils devront percevoir les mêmes indemnités accordées à leurs collègues exerçant les mêmes fonctions au niveau central.
Par ailleurs, il est à noter que la durée d’exercice aux hauts postes de responsabilité, au niveau de l’administration régionale, correspond à celle du conseil régional élu, avec possibilité de prorogation par le ministère de l’intérieur.