Economie numérique

CDG : interopérabilité accrue avec les services de l’État et les partenaires

Adossée à une stratégie digitale centrée sur la satisfaction client et à des transformations numériques en interne, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) a relevé le challenge de sa transformation digitale tout en intégrant dans son écosystème des offres digitales. C’est le cas notamment pour les professions juridiques (notaires, avocats…). Il faut ajouter des services d’interopérabilité avec la Direction Générale des Impôts (DGI), avec la conservation foncière (ANCFCC) et avec la Trésorerie Générale du Royaume (TGR). Comment la CDG contribue-t-elle à l’accélération de la digitalisation de son écosystème ? Premiers éléments de réponse.

Il n’est plus à démontrer qu’une transformation digitale réussie ne peut se résumer en une transition numérique isolée de son environnement. En effet, elle ne peut se faire qu’en conjuguant les efforts de digitalisation entrepris par chacun, visant à construire un écosystème digital solide et efficace. C’est ainsi que la CDG s’est fixée des objectifs concrets autour de l’interopérabilité avec les services de l’État, sans parler de l’écoute et de l’accompagnement de la digitalisation progressive de ses partenaires.

«La préoccupation de l’interopérabilité est fortement présente à tous les étages de notre stratégie métier qui est portée par notre Pôle Gestion de l’Épargne. C’est aussi un axe à part entière de notre stratégie digitale. De plus, nos offres et services sont pensés en incluant naturellement cet objectif dès la conception, à l’image du service de paiement multicanal des taxes de la DGI, disponible dans notre plateforme de banque en ligne et offrant une panoplie de services au profit de la profession notariale», explique Khalid El Bouzid, Directeur du Pôle Transformation Digitale, Organisation et Processus de la CDG.  

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Parmi les expériences phares d’interopérabilité, la CDG a apporté son expertise et sa valeur ajoutée en mettant plusieurs services digitaux innovants à la disposition du Conseil national de l’Ordre des notaires du Maroc (CNONM). Il convient de rappeler que la Caisse centralise, conformément à sa mission de tiers de confiance, les dépôts des notaires. D’ailleurs dans ce cadre, cette même Caisse et le CNONM ont signé courant 2017 une convention relative à la digitalisation des échanges d’informations sur les comptes dépôts et règlements. Ce qui s’est matérialisé par une plate-forme numérique d’échanges sécurisés de données et d’informations entre, d’une part, le système d’information «Tawtik» développé par le CNONM et, d’autre part, la plate-forme de banque digitale de la CDG. Khalid El Bouzid ajoute : «dans la même lignée, nous œuvrons pour une interconnexion de la banque digitale de la CDG avec le portail de la conservation foncière, en vue d’aboutir vers un nouveau circuit de traitement digitalisé en boucle fermée entre l’ANCFCC, la CDG et le CNONM pour le paiement en ligne des taxes. Et ce, toujours à partir de la même plate-forme permettant déjà le paiement des taxes de la DGI».

Parmi les expériences phares d’interopérabilité, la CDG a apporté son expertise et sa valeur ajoutée en mettant plusieurs services digitaux innovants à la disposition du Conseil national de l’Ordre des notaires du Maroc.

Toujours dans son accompagnement des professions juridiques règlementées, la CDG apporte sa contribution au Ministère de la Justice dans sa digitalisation, notamment pour le paiement multicanal des frais de justice via divers canaux digitaux au service du citoyen. «Nous avons personnalisé l’offre banque digitale de la CDG pour l‘aligner sur les besoins des juridictions. Ces services ont été déployés à grande échelle au sein de plus de 100 entités judiciaires relevant du Ministère de la Justice à travers tout le Royaume. À ce sujet, le partenariat déjà historique entre la CDG et le Ministère de la Justice sera revisité et renforcé pour accompagner la mise en œuvre du plan digital du secteur de la justice», précise M. El Bouzid.

«De même, nous accompagnons actuellement la profession des barreaux par notre contribution dans un projet de portée nationale qui permettra, par le biais du digital, de refaçonner le paysage juridique à travers la mise en place d’une nouvelle plateforme d’échange entre l’avocat et son environnement professionnel. Dans un autre registre, la CDG répond également dans les initiatives dépêchées par d’autres services de l’État, à l’instar de la dématérialisation de paiement des cautions des marchés publics (cautions provisoires, ndlr) initié par la TGR», ajoute Khalid El Bouzid.

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La sécurité, un maillon essentiel en matière de digitalisation

Faut-il rappeler que la CDG, qui dispose du statut de tiers de confiance, est garante des fonds réglementés qui lui sont alloués et constitue pour les Pouvoirs publics un moyen de sécurisation en matière d’épargne sensible. Ces ressources sont canalisées par des investissements sous forme d’actifs financiers ou physiques, comme peuvent l’être les fonds perçus des professions juridiques règlementées et des institutionnels.

«Ce statut de tiers de confiance que porte la CDG comme responsabilité permanente se répercute également sur le plan digital, car nous sommes dépositaires des transactions et des données de nos clients et partenaires et nous avons l’obligation de sécuriser cet actif informationnel et d’adopter des démarches normatives et de vigilances tant le défi de la sécurité informatique est d’une portée mondiale», nous précise M. El Bouzid.

Ainsi dans ce contexte de dématérialisation des services s’agissant des études notariales et des professions juridiques de façon générale, la priorité réside dans la sécurisation des données (actes, dossiers, comptabilité…), les solutions en matière de numérisation et d’archivage électronique étant garantes de la qualité, du sérieux et de la pérennité des professionnels du secteur. Un service que propose la CDG à l’attention de sa clientèle via son «Data Center» souverain, situé à Technopolis, et ce, en parfaite adéquation avec les contraintes de sécurité et de confidentialité. Rappelons que ce «Data Center» est porté par le Groupe CDG par l’entremise de sa filiale technologique ES-CDG (DXC Technology Maroc), une joint-venture entre la CDG et le groupe DXC Technology, opérateur de premier rang mondial. «Notre filiale technologique nous permet de disposer de services extrêmement qualitatifs en matière d’hébergement de données et d’infogérance, une prestation que nous proposons déjà à nos partenaires, notamment aux notaires, dans une approche d’écoute afin d’apporter notre modeste contribution dans leur processus de transformation digitale. C’est aussi l’occasion pour nous de mettre à leur disposition notre expérience technique et logistique», conclut Khalid El Bouzid.

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Une implication de la CDG et de toutes les parties prenantes qui devrait contribuer à ériger et à faire rayonner la transformation digitale au niveau de l’écosystème marocain.

 
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